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Ulysse et les sirènes

Waterhouse

terminologie échiquéenne

Chess
Terminologie échiquéenne personnelle certains termes sont inventés

lucky luke move : un coup ou le joueur joue à tempo, plus vite que son ombre. A peine a-t-on appuyé sur la pendule que l'adversaire a déjà joué son ( voire ses ) coup(s) !

Flash move : coup qui traverse l'esprit rapidement et qui est chassé aussi vite qu'il est venu tant il semble (parfois a tort) saugrenu

Le pleutre devrait être affublé de noms d'oiseaux ; après tout quand il y a des coups de feu, les oiseaux partent, effrayés et reviennent picorer plus tard

Les cônes et les flamands : les cônes flippent, alors que les flamands osent !

Principe d' HARPAGON : prendre sans donner en retour . Le joueur prend les pièces que son adversaire lui donne, mais ne doit rien offrir en échange

technique du choisir l'autre : dans un exercice plateforme il y a souvent 2 coups candidats . L'un d'eux semble (trop) évident donc je choisis l'autre

Dupond et Dupont : Dans une étude dit le premier, il y a une solution. Et je dirai même plus , dans un étude il y a une solution, ajoute le second. Le premier parle de l'existence de la solution, l'autre fait allusion à son unicité. Arrêtons de les prendre pour des idiots !

technique de l' œil de Lynx ou l' œil de Lyncée : Alors qu'un joueur lambda ne regarde qu'une partie de l'échiquier ( ex : quand il attaque le roi adverse il focalise toute son attention sur celui-ci , ignorant ce qui se passe ailleurs, le ( très ?) fort joueur lui regarde partout sur l'échiquier , les 64 cases.

Le Buffalo Bill look ou Buffalo move : on dit que Buffalo Bill avait un regard si perçant qu'il pouvait voir le bison qui était derrière lui . Aux échecs certains joueurs concentrés sur une partie de l'échiquier voient quand même ce qui se passe sur les autres parties de l'échiquier . Autre exemple : Une violente attaque contre le roi adverse , pour pouvoir, à la fin de la combinaison prendre une pièce, (voire un pion ! ) restée sans protection à l'autre bout de l'échiquier (remarque : le buffalo est une expression utilisée au bridge)

Parabole du singe ou Principe du singe : un singe met la main dans un vase et ne peut plus enlever sa main . Le seul moyen pour lui de récupérer sa main est de lâcher le fruit ; c'est ce qui arrive parfois aux échecs quand un joueur a une position très difficile à jouer malgré un avantage matériel et qu'il peut changer les choses en se débarrassant de cet encombrant avantage matériel : s'il essaye de s'y cramponner il risque de perdre la partie

Principe de la brute : les brutes adorent recevoir des gifles, ça leur permet de mettre des baffes en retour ! ( rien à voir avec les échecs, quoique... )

L'âne de Buridan : Un âne est devant de l'eau et du foin, il ne parvient pas à se décider, doit-il manger où boire ? : il finit par se laisser mourir. Un joueur n'arrive pas à se décider entre 2 coups intéressants ; se sentant déboussolé il en choisit un troisième qui lui est totalement perdant

Le principe de Jourdain (le bourgeois gentilhomme) : expliquer à son interlocuteur en partant du principe qu'il ne sait rien . -Vous connaissez tout cela, sans doute ?
-ouiiiii Mais faites comme si je ne le savais pas !

Le Royaume de Polyphème (cyclope dans la mythologie grecque) : dans certaine régions le niveau échiquéen est très très bas (pas de coach, pas de formateurs etc...) .Le joueur au classement ELO le plus élevé (le moins bas ?) devient alors une star locale et devient entraîneur officiel : au royaume des aveugles, le borgne est roi !!

Principe du talon d'Achille : les guerriers qui ont combattu Achille se sont tous fait occire par icelui . Pour le tuer il a fallut lui tirer une flèche dans son talon . Aux échecs les grosses pièces n'affrontent pas l'armée ennemi face à face , elles attaquent les points faibles, les petits pions sans défense, par exemple. Beaucoup de joueurs positionnels tapent immédiatement les points faibles de l'adversaire plutôt que de s'en prendre frontalement au roi pour mater

Parabole de l'immeuble : quand les ( très ) mauvaises habitude de jeu sont installées, il est quasiment impossibles de s'en défaire : après avoir construit un immeuble, on découvre que le rez-de-chaussée et le premier étage sont pourris . Comment les reconstruire sans que l'immeuble ne s'écroule ?

Syndrome de l'exercice : à force de faire des exercices en trop grand nombre, le joueur finit par voir des coups éblouissants partout et ne parvient plus à jouer simplement. Exemple : dans une finale de pion le joueur souffrant de ce syndrome cherche des manœuvres dignes de Grigoriev voir de Zinar, de subtiles triangulations, prendre l'opposition etc... alors qu'il "suffit" de prendre le pion adverse qui est sans défense !!

Syndrome de la peau de banane : à force de rater des exercices, des puzzles, le joueur, où plutôt le " patient " commence à paniquer : à chaque coup, il imagine qu'une peau de banane se cache sur le sol attendant qu'il glisse dessus pour pouvoir ricaner bêtement quand il se sera cassé une jambe.

Syndrome d'Icare : un joueur gagne ( trop? ) facilement ; il présume alors de ses forces et se met à perdre de façon humiliante pouvant même se noyer dans la défaite ( classique : le joueur fait une grosse perf "ça y est j'ai compris !! dans un an je deviens MI dans 2,3 ans GM ensuite ... " évidement 6 mois plus tard il se demande pourquoi il a perdu xxxx points ELO)
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Le bébé dans la fosse aux lions : j'ai joué des ouvertures dont j' ignore tout pour "apprendre" . J'ai appris : avec cette "stratégie" j'avais l'impression d'être "un bébé dans la fosse aux lions" même face à des joueurs peu classés

arrêter de courir avant la ligne d'arrivée : un joueur domine son adversaire toute la partie obtenant une position écrasante . A la fin il se relâche complètement provoquant parfois d'improbables retournements de situation . Un peu comme un marathonien qui menant très largement un course "arrêterait de courir avant la ligne d'arrivée" , se faisant parfois doubler au dernier moment , perdant une course archi-gagnée !

Le poulet de Rocky : dans la série de film Rocky, le boxeur doit attraper un poulet; le poulet effrayé s'enfuit. Peut- être qu' en s'approchant lentement du poulet il serait possible de l'attraper plus facilement . Aux échecs un joueur ayant une position gagnante , redoutant que la victoire ne lui échappe peut se précipiter sur la victoire et se demander ensuite pourquoi la victoire lui a échappée :( ...

coup de Koutouzov dans le film "guerre et paix" Napoléon avance un peu plus chaque jour sur l'ennemi Koutouzov qui ne fait que reculer . Puis Napoléon épuisé doit repartir chez lui , poursuivi pas Koutouzov qui remporte le combat . Aux échecs un joueur attaque à tout-va contre son n'adversaire qui ne fait "que" défendre jusqu'au moment où l'attaquant ayant perdu trop de matériel dans son attaque mal préparée doit reculer à son tour et finit par perdre la partie

La paire de moque on s'en fout ! : le joueur trouve souvent les bons coups sans parvenir à les jouer dans le bon ordre
C'est pourtant simple : on peut dire " la paire de fous, on s'en moque" mais on ne peut pas dire "la paire de moque , on s'en fous ! " . Cela semble si simple vu sous cet angle, pourquoi donc est-ce si difficile aux échecs ?
pour se faire comprendre les mots dans l'ordre il n'est pas nécessaire de quand on parle de mettre , de jouer les coups dans le bon ordre aux échecs pour remporter la victoire il est nécessaire de en revanche!

Le cavalier magique (ou Pégase ) (on peut généraliser : la pièce magique) : un puzzle, une position où un cavalier est le héros . On imagine que le cavalier a des pouvoirs surnaturels et qu'il peut aller où bon lui semble, sur la case de son choix. Ensuite on cherche le chemin que le cavalier, redevenu ordinaire doit parcourir pour y arriver

Le cavalier de Scapin (peut être généraliser à d'autres pièces) : le cavalier est à un endroit où il n'a rien à faire, dans un coin, sur le bord, avec aucune possibilité de revenir dans la partie etc... ( mais que diable allait-il faire dans cette galère ? )

La muraille de chine : une chaîne de pions centrale sépare l'échiquier en 2 ne permettant pas aux pièces de passer d'un côté à l'autre )

taper dans le granit : une pièce ne peut pas avancer, ses mouvements sont empêchés par des pions adverses

coup Karpovien : avant de mettre en application son plan, le joueur empêche d'abord l'adversaire de faire de même

croire au père noël : le joueur se précipite sur tous les cadeaux qu'un adversaire beaucoup plus fort lui fait (cd timeo danaos et dona ferrentes )

Maître Lapalisse : - Maître dans la caro-Kann, je ne sais jamais où mettre mon cavalier g8, mon fou f8 et quand je roque je suis dans la m... que dois-je faire?? - c'est simple si tu ne sais pas où mettre son cavalier, laisse le en g8 !! etc...

stratégie du gros bourrin ou du gros bœuf : le joueur développe ses cavaliers, ses fous, roque, puis part à l'assaut du roi adverse sans se soucier des ressources de l'adversaire

un déluge de feu s'abat sur l'échiquier : quand la position est tranquille pendant longtemps, les possibilités tactiques peuvent passer inaperçues .Quand il ne se passe rien de palpitant, le joueur ne voit pas qu'un déluge de feu peut s'abattre sur lui ! ( cf l'expression connue "un coup de tonnerre dans un ciel serein)

les mains dans les poches : un joueur tactique joue une position tranquille pour cacher son potentiel tactique se disant qu'en choisissant une ouverture violente, il montre tout de suite ses intentions et l'adversaire se mettra en position de combat. Par contre en s'approchant de lui "les mains dans les poches" il espère endormir la vigilance de l'adversaire

Christian et Cyrano (Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand) : un joueur apprend par cœur des variantes d'ouverture et gagne des parties : il gagne des parties en jouant les coups de quelqu'un d'autre

Molière ?? beurk ! plutôt mourir !! : j'ai adoré le film "L 'avare " avec Louis de Funès. J'ai même kiffé Dom Juan avec Michel Piccoli et Claude Brasseur ou le bourgeois gentilhomme avec Bigard +++ , mais Molière ?? beurk plutôt mourir !! Très difficile de donner aux gens envie de s'intéresser aux échecs en parlant de Bronstein Zurich 53 , Dvoretsky Manual ... Le dernier livre du super GM XYZTUMPQWK

L'adversaire complaisant et le Laxatif : Si un joueur J cherche un plan gagnant , dans un premier il imagine que son adversaire est complaisant et qu'il ne fait rien pour empêcher ce plan . S'il trouve ce plan gagnant alors dans un deuxième temps j'imagine un adversaire qui a décidé de faire chier (de s' opposer avec détermination à ce plan pour les oreilles sensibles . Je suis parti du principe que personne ne lirait ce blog; bien évidemment si je découvre que quelqu'un l'a lu et qu'il a été choqué par le côté atrocement vulgaire de cette expression je corrigerai )

Principe de Sherlock Holmes ( "once the impossible has been removed, what remains however improbable must be the truth" en gros : une fois qu'on a enlevé tout ce qui est impossible ce qui reste ne peut qu'être la vérité aussi improbable puisse-t-elle paraître) Dans certains situations aux échecs , plutôt de jouer un coup en prouvant qu'il est bon , il est plus simple de le jouer en prouvant que tous les autres coups sont mauvais

L' hécatonchire à la tête d'Argos : pour lire un lire d'échecs, il faudrait plusieurs mains, et plusieurs paires d'yeux) (lire tourner les pages, bouger les pièces sur l'échiquier regarder les analyses etc...)
(dans la mythologie grecque, l' hécatonchire a 100 mains et le paon Argos 100 yeux)

Messieurs les anglais, tirer les premiers ! : dans certaines situations, il est préférable de laisser l'adversaire jouer en premier pour pouvoir le punir en le laissant faire un coup qui dégrade sa position (par exemple dans les situations de zugzwang réciproque) (Voltaire "la bataille de Fontenoy)